La Réhabilitation psycho-sociale

L’Association JFJV a pour but d’accompagner les personnes dans leur intégration dans
la vie sociale par le biais de l’expérience de vacances à la maison et du voyage.

JFJV ! Développer les capacités !

« je fais ce que je veux » : Faire et Vouloir


Les accompagnateurs sont que des médiateurs discrets et soucieux de permettre
aux personnes avec un handicap psychique d’agir par elles-mêmes, de choisir par
elles-mêmes, autant que faire se peut.

L’engagement de l’Association JFJV dans un projet de réhabilitation psycho-
sociale des personnes en situation de handicap s’inscrit donc dans un objectif premier, l’épanouissement de la personnalité, de l’autonomie et de la volonté.


L’éloignement temporaire des problèmes du quotidien, parfois liés à la vie en
collectivité ou scandée par les visites médicales, est aussi un bon levier pour prendre
confiance en soi.


La remise des photographies prises par les accompagnateurs durant les vacances est aussi un levier très utile pour les éducateurs au moment du retour pour aider le vacancier à former un discours, à rendre témoignage de soi d’une manière vraiment nouvelle et différente de son quotidien.

Un album photo est offert gracieusement au vacancier

par l’Association JFJV


Pendant les vacances, les exercices d’habileté psychosociales deviennent un jeu,
sans risque pour l’estime de soi.

Un catalogue d’idées de destination est disponible à la demande, mais nous aimons autant que possible partir des désirs de la personne et construire un projet entier sur mesure !

Les hébergements ne sont jamais proposés en dortoir, village-vacances, ou dans un ensemble de studios-bungalows juxtaposés. L’aspect seriel est sans âme et anonymant.

JFJV est un soutien à l’organisation et propose donc les mêmes hébergements de vacances qu’auraient pu choisir un adulte sans handicap, avec un confort et une intimité respectés. Hôtels, gîtes, campings de qualité sont les propositions actuellement les plus demandées. En 15 ans d’activité, aucune personne ne nous a pour l’instant jamais demandé un dortoir ou un studio parmi une serie sans convivialité.

Si la demande du vacancier est d’être au sein de groupe, à partir de 5 vacanciers, dans une ambiance de colonies d’enfants, nous orientons les équipes et le vacancier lui même vers d’autres structures que la nôtre puisque notre objectif principal est l’individualisation des vacances pour adulte conçues « sur mesure », pour developper les capacités personnelles d’agir et de choisir quelque soit le handicap et son niveau.

Handicap Psychique = Handicap intellectuel ???

Il est important dans cet esprit de réhabilitation, que les équipes confrontées à des situations de handicaps psychiques n’introduisent pas ces personnes dans des groupes avec des hancicaps intellectuels.

Les vacanciers avec un retard intellectuel peuvent tout à fait s’épanouir dans des groupes d’activités collectifs de type « colonie » ou « club med ».

Cependant le handicap psychique, qui diminue les capacités à formuler des choix et à affirmer ses préférences personnelles, n’a pas les mêmes conséquences sur les personnes en termes d’aspiration sociale et d’insertion, véritable et discrète, non stigmatisante, en milieu ordiaire.

Un groupe de simplement 5 ou 7 personnes, en situation de handicap quelqu’il soit, ne peut pas être inséré discrètement dans la société ni offrir de flexibilité individuelle. Aucune sortie ne peut être improvisée ou modifiée car tout groupe exige des réservations souvent à l’avance. Un restaurant par exemple s’il pleut, plutôt que le pique nique prévu, est difficile à organiser pour 7 vacanciers en mêmes temps car les restaurants n’ont pas souvent autant de place pour une même table…

Un petit groupe de 7 personnes seulement peut être vécu alors de manière très stigmatisante silencieusement par les vacanciers qui n’osent pas dire ni leur honte d’apartenir à un tel groupe ni leurs goûts véritables différents des autres à leurs encadrants. Ces vacanciers souffrent en silence car ils pensent qu’il y a certainement un risque d’être considérés par les équipes comme de « mauvais participant », de « grincheuse », de « personnalité en retrait » etc… Beaucoup de personnes en situation de handicap psychique acceptent de ne pas faire de « vague ». Résignées, elles acceptent des conditions d’exclusion du monde ordianire y compris durant leurs vacances, avec le sentiment d’être mis à l’écart dans des villages-vacances avec l’étiquette généraliste vite remarquable par la société extérieure de « handicapés mentaux ». Il est essentiel de ne pas psychiatriser à l’excès un vacancier qui ne semble pas s’épanouir quand il s’agit tout simplement des conditions sociales des vacances, collectives, visibles et infantilisantes, qu’aucun d’entre nous n’apprécierait pour lui même. Développer son autonomie, ses capacités d’agir se fonde sur un premier pas, celui de casser ce silence et la résignation: choisir librement ses vacances.

Avec JFJV, un vacancier qui souhaite le respect de son originalité, de son rythme et de sa santé a toutes les chances de trouver parmi nous, comme nous l’espérons, le soutien et à la discrétrion auxquels il aspire.

« Tous, nous serions transformés
si nous avions le courage d’être ce que nous sommes »

Margueritte Yourcenar, écrivain helleniste